Kintsugi

Leatitia Lesaffre (artiste peintre) m'a permis d'accomplir de grandes choses.

Peu après le #Metoo, j'ai tweeté sur mon expérience personnelle de violence. Cette photographe m'a contacté dans le but d'organiser une séance qui immortaliserait et redorerait les femmes victimes de violences sexuelles, à travers de l'art du kintsugi

Le Kintsugi vient du Japonais Kin (or) et Tsugi (jointure). C'est au Japon au XVe siècle qu'apparaît cette pratique consistant à réparer la céramique avec une une couche de lache, que l'on brise pour ensuite enduire les fissures d'or : l'image est claire « Soigné, puis honoré, l'objet cassé peut devenir paradoxalement plus résistant, plus beau et plus précieux qu'auparavant : sacré symbolique, se prêtant parfaitement à la thématique. » Laetitia Lesaffre

Il s'agissait là de mon tout premier shooting. Je ne fut pas si stressée, c'était une vraie chance qu'il m'était alors donnée.
Quatre années s'en suivirent et je reçu un mail m'indiquant que j'étais convié à me rendre à un “vernissage au tribunal de Versailles sous l'égide du ministère de la justice” en tant qu'invitée.
puis Evry, Créteil, Pontoise, Lille, Evreux…

Mais la consécration fut d'être accueillies toutes, que nous nous considérions victimes ou survivantes, à la cour d'appel de Paris.

J'y eu l'occasion de rencontrer Mme Rome, chargée de l'égalité entre les Hommes et les Femmes. Le président et le Haut magistrat de la cour d'appel avec les autres modèles.

Me voici 6 ans après mon viol, en plein chemin de
reconstruction. Une de mes photo fut achetée par le ministère de l'économie, Bercy. Cette acquisition a une grande symbolique pour moi car mon procès n'a pas encore eu lieu mais je suis reconnue par un ministère comme victime de violence car ils on choisit une de photo pour porter la cause de toutes les femmes victimes de VSS .